Princeton a tout récemment prédit la quasi-fin de Facebook d’ici à l’année 2017. Quand c’est un chroniqueur du dimanche qui l’avance, ça fait rire ; mais lorsque c’est l’une des universités les plus prestigieuses au monde qui en met sa main à couper, c’est tout de suite moins marrant.
Sauf que du marrant, Facebook en a à revendre : la preuve avec la réponse que le réseau social a adressé aux auteurs de l’étude.
80 % des usagers de Facebook quitteraient le réseau social d’ici 2017
Le site de Mark Zuckerberg perdrait 80 % de ses usagers d’ici 2017 : voilà la prophétie – controversée – fraichement énoncée par deux chercheurs de Princeton. Controversée, oui, parce que cette chronique d’une mort annoncée utilise Google Trends pour prédire la dynamique sur le réseau social.
Google Trends, objet de toutes les critiques
Google Trends, c’est, selon la définition de Wikipédia, « un outil […] permettant de connaître la fréquence à laquelle un terme a été tapé dans le moteur de recherche Google ». Une ressource dont l’usage peut s’avérer fort pertinent dans certains cas, mais ne peut, très souvent, se suffire à lui-même. Et cela, Facebook ne s’est pas privé de le faire remarquer aux auteurs de l’étude.
« Toutes les études ne naissent pas égales »
Le géant du réseautage social, dans un post de blog, a donc pris les universitaires à leur propre jeu, et rétorqué que si l’on se basait sur Google Trends, Princeton aurait disparu d’ici 2021 ! Les auteurs achèvent leur contre-offensive en admonestant : « toutes les études ne naissent pas égales […] et certaines méthodes d’analyse mènent à des conclusions assez folles ».
L’humour pour cacher une triste vérité ?
Focalisé sur ce point certes fort discutable de l’étude initiale, Facebook en oublie d’évoquer le désamour croissant des adolescents pour ses plates-formes. L’objet d’un prochain post rigolo ?
2 commentaires
Steve · 4 février 2014 à 16 h 33 min
Et vous pensez-vous que Facebook va bientôt s’éteindre ?
admin · 4 février 2014 à 20 h 02 min
Je serais bien arrogant de répondre sans trembler du menton à votre question, Steve !
Si l’analyse proposée par les étudiants de Princeton laisse quelque peu à désirer, certains facteurs peuvent difficilement être ignorés, notamment ce nombre croissant de jeunes (Américains) qui bouderaient Facebook. On parle de désamour de la jeunesse, on parle d’une passion grandissante entre adolescents et nouveaux réseaux sociaux, on parle de parents faisant fuir leurs enfants sur le réseau de Zuckerberg…
Si je devais m’avancer et vous répondre sans trop de détour, je dirais que je doute fortement que Facebook survive en son état actuel : biaisé par la publicité, handicapé par de vilains bogues, et de plus en plus décomplexé à l’idée de vendre la vie privée de ses usagers.
Mais interrogé sur ce qui nous occupe en ce moment, un journaliste a récemment parlé d’ « annuaire » pour qualifier Facebook. Son idée était la suivante : Facebook aurait mué en un réseau de pages jaunes et blanches, force lui promettant un avenir qui, à défaut d’être radieux, est au moins… un avenir.
Allez, ne paniquons pas et empruntons quelques mots à Duras : « C’est une merveille d’ignorer l’avenir » !
Et vous Steve, quelle est votre opinion sur le sujet ?