Avis au lecteur : des bases en géopolitique sont nécessaires pour comprendre la gaffe qui va suivre. Lorsque Starbucks publiait, il y a deux petits mois, un tweet à destination de leurs clients du Royaume-Uni, mais incluait parmi ceux-ci les citoyens de la République d’Irlande, ceux-ci furent verts de rage.
Le tweet, visant à exalter le patriotisme des sujets de la Reine Elizabeth II pendant son récent jubilé de diamant (« Show us what makes you proud to be British » ou « Qu’est-ce qui vous rend fier d’être britannique ?« ), était, sur le papier, une assez bonne idée pour le géant des cafés délicieux.
Mais en tweetant ce petit sondage à près de 2000 citoyens de l’Éire, la compagnie américaine a oublié que la Grande-Bretagne et l’Irlande, ça fait deux.
Une bévue sans gravité
D’aucuns ont trouvé la bourde amusante ; d’autres ne se sont pas fait prier pour contre-tweeter, réclamant des excuses en bonne et due forme avant de remettre les pieds dans une des succursales de la multinationale. Starbucks fit un joli et sincère mea culpa et tout fut oublié. Moralité : tourner sept fois son pouce avant de buzzer… mais on connait déjà la chanson.
Sur les traces de Nike
Pour info, la gaffe arrivait quelques mois à peine après un autre impair commis sur le sol irlandais. Le fautif ? Nike, qui avait mis sur le marché un modèle de chaussures censé commémorer la Saint Patrick. Sauf que l’entreprise a eu la mauvaise idée d’appeler la paire « Black and Tan », un hommage voulu à la Guinness, succulent breuvage dont la cannette arbore des teintes noires et des couleurs hâlées.
Or, les Black and Tans ne sont ni plus ni moins qu’une unité paramilitaire britannique connue pour les méthodes violentes et traumatisantes dont elle usait pour lutter contre les indépendantistes de l’Armée républicaine irlandaise au 20ème siècle. Un manque de jugeote bien malheureux pour ces community managers et faiseurs de mode qui ont dû regretter d’avoir, dans leur jeunesse, séché les cours d’histoire-géo.
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