Le plus célèbre des réseaux sociaux professionnels vient de lancer son offensive pour conquérir le marché chinois.
Concrètement ? Une version entièrement en langue chinoise… et une soumission aux règles draconiennes du gouvernement en matière de censure.
LinkedIn et ses 270 millions d’usagers
Créé en 2003 à Mountain View, en Californie, LinkedIn revendique aujourd’hui plus de 270 millions d’usagers à travers la planète. Mais l’Empire du Milieu n’apparaissait pas encore dans la liste des nations conquises par le réseau social professionnel en ligne. Qu’à cela ne tienne : le site vient de lancer une version en mandarin, et fait ainsi la cour à quelques centaines de millions d’utilisateurs chinois potentiels.
Une importation qui n’est pas sans contrepartie
Revers de la médaille : une résignation face à la censure du gouvernement chinois. Et ça, ce n’est même pas une pique des médias, mais bien un aveu du site-même. « C’est une condition pour pouvoir opérer dans le pays », confie-t-on chez LinkedIn. « Le gouvernement chinois impose des critères de censure sur les plateformes Internet ». En pratique, cette version ne permet pas de créer des groupes de discussion, à l’inverse de son homologue anglo-saxon.
« LinkedIn soutient résolument la liberté d’expression »
« Les restrictions seront mises en place seulement quand elles sont requises et ne seront pas plus développées que ce qu’exigent les autorités », promet le réseau américain. « LinkedIn soutient résolument la liberté d’expression et désapprouve fondamentalement toute censure gouvernementale. En même temps, nous croyons que l’absence totale de LinkedIn en Chine priverait les professionnels chinois d’un moyen de connexion avec nos autres membres sur notre plateforme mondiale », se rattrape le groupe.
Le sombre cas d’école Yahoo!
Pour rappel, Yahoo! avait été confronté à de semblables embûches lors de son arrivée en terres chinoises et, pour montrer sa bonne volonté, avait fourni à la police du pays des informations personnelles sur des « cyberdissidents », arrêtés et lourdement condamnés pour certains. Ça fait désordre : LinkedIn fera-t-il preuve d’autant de zèle pour s’attirer les bonnes grâces des dirigeants ?
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