C’est dans un café de la capitale allemande que Simon Cross, ingénieur chez Facebook, a donné le coup d’envoi du premier marathon de hackers en Europe. Ici, pas de vilains pirates dispatcheurs de virus mais des créatifs, des types qui ne jonglent avec les codes de l’informatique que pour la beauté du geste. Le but de ce premier « hackathon » : que le réseau social crie haut et fort son amour pour ces talents de la contre-culture et du 2.0.
Dans cet environnement qui se veut très décontracté se sont regroupés des jeunes gens venus des quatre coins de l’Europe. Les règles établies par Facebook sont très simples : concevoir en l’espace de six heures l’application la plus chouette utilisant les fonctionnalités du réseau social. Les récompenses varient : du sac à dos tendance à l’iPad encore plus tendance, en passant surtout par la mise en contact avec des recruteurs et des investisseurs. De l’aveu même des participants, cette dernière perspective est celle qui a le plus contribué à les attirer à Berlin.
Le bouton « J’aime » ou la Timeline issus de ces hackathons
L’intérêt pour Facebook est de profiter de cet engouement geek pour trouver de bonnes idées à récupérer : parmi les pépites débusquées par le réseau social lors de hackathons organisés aux Etats-Unis, citons le bouton « J’aime » ou la Timeline – rien que ça. Autre motivation tacite du site de Mark Zuckerberg : s’opposer via une participation ouverte, jeune et dynamique aux chercheurs-ingénieurs-mathématiciens vieillissant de la génération Google.
Le hacker : une définition en mutation
Sarah Sal, une Allemande d’à peine vingt-cinq ans et seule représentante du beau sexe dans ce premier hackathon européen, rejoint Facebook sur cette nouvelle définition méliorative du hacker : la jeune fille se considère comme tel car elle imagine « des choses nouvelles, utiles, en [se] basant sur l’existant. » Le hacker semble donc en pleine mutation.
Le hackathon s’est achevé sur vingt-deux équipes effectuant une démonstration express de leurs créations devant leurs concurrents et potentiels employeurs. Bilan de cette première réunion sur le Vieux Continent : rien de bien folichon, si ce n’est un service permettant de réaliser des compilations musicales selon les goûts de ses amis Facebook.
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