Même s’il fait partie des tout-puissants GAFAM aux côtés de Google, Apple, Amazon et Microsoft, Facebook ne va pas très bien.

Le quotidien français d’information économique et financière Les Échos tente une explication.

Pourquoi dit-on que Facebook est sur le déclin ?

📉   Il y a le doigt mouillé – « Il n’y a plus que mes parents pour aller sur Facebook« , semble nous dire cette catégorie volatile qu’on appelle « les jeunes » – et il y a les chiffres. Dans un article intitulé Facebook : comprendre la dégringolade de l’empire en 5 questions, le journaliste Florent Vairet rappelle que :

• la capitalisation boursière de Meta (la maison-mère de Facebook) a chuté de près de 70 % depuis son pic atteint en août 2021
• le chiffre d’affaires de la firme a baissé au troisième trimestre 2022
• son bénéfice net a été divisé par deux
• Mark Zuckerberg, le big boss, a annoncé 11 000 licenciements sur les quelque 87 000 employés de la multinationale

La publicité, partenaire mouvant de Facebook

📣   « Depuis plusieurs années, la tendance est à l’encadrement du ciblage publicitaire« , rappelle Les Échos. Dans la pratique, l’UE s’est dotée du RGPD, grâce auquel les internautes ne sont plus obligés de livrer des informations personnelles aux sites et plateformes qu’ils visitent.

Dans un registre voisin, les entreprises qui avaient l’habitude de consacrer une part importante de leur budget à leur publicité sur Facebook revoient peu à peu leur copie ; les dépenses des annonceurs sur les réseaux sociaux auraient enregistré un recul de 2 % dans le monde au deuxième trimestre 2022.

Une concurrence féroce pour l’ancien maître incontesté du réseautage social

📱  L’autre facteur de périclitation, ce sont les jadis petits poucets qui ont pris du poil de la bête, en particulier chez les adolescents et jeunes adultes. Parmi ceux-là, Snapchat et surtout TikTok mènent la danse, au détriment des vieux acteurs du secteur – même si Facebook tente tant bien que mal de raccrocher les wagons à grands coups de plagiats (exemple : les Stories).

Un métavers pour l’instant poussif

🌐  Enfin, le métavers (un monde virtuel présenté comme l’avenir de la navigation internet) dont Mark Zuckerberg a tant chanté les louanges peine à montrer des résultats probants. « En 2021, sa division Métavers enregistrait une perte de 10 milliards de dollars, et 9,5 milliards de janvier à septembre 2022« , rappelle Florent Vairet. Pour le moment, les métavers voulus par le patron de Meta sont pour le moins déserts… comme pourrait le devenir Facebook un jour funeste.