Au mois de juillet, les poids-lourds du réseautage social que sont Twitter, Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp ont connu de gros dysfonctionnements.
Face à ce que certains estiment être une multiplication des incidents de cette nature, y a-t-il motif à inquiétude ?
« Une panne sur Twitter, ce n’est pas la fin du monde »
Pour Stéphane Bortzmeyer, spécialiste des réseaux informatiques interviewé par Libération, « il n’y a pas vraiment d’étude quantitative sérieuse sur le sujet mais ce qu’on peut dire, c’est qu’elles ne sont pas très graves« . Il poursuit : « Une panne sur Twitter, ce n’est pas la fin du monde. On n’est pas en train de lancer une fusée par exemple. C’est embêtant quand on est en train de l’utiliser, tout au plus. C’est la perception qu’on en a qui est plus importante, peut-être parce qu’on est dépendant de ces réseaux« .
Des pannes légitimes ?
Mais pour Gerardo Rubino, chercheur à l’Institut national de recherche dédié aux sciences du numérique (Inria) lui aussi sondé par le quotidien, « la fréquence des pannes est un peu supérieure. Leur nombre absolu augmente. Mais si les systèmes sont dix fois plus grands et qu’il y a dix fois plus de pannes, c’est normal« .
Des améliorations entreprises ? Non, pour des raisons budgétaires
Interrogé sur la potentielle croissance de fragilité des réseaux sociaux, Stéphane Bortzmeyer estime que « ce qui est sûr, c’est qu’ils sont plus fragiles que d’autres réseaux comme la distribution électrique, la téléphonie traditionnelle, les transports ou la surveillance des avions en vol« . Peut-on dès lors attendre des progrès ? Pour l’expert, la réponse est non : « Je vois mal Google, Facebook et Twitter faire des efforts de fiabilité« , confesse-t-il. Et d’ajouter : « C’est bien trop coûteux« .
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